Monday, May 14, 2012

Des graffitis pour reprendre la main sur l’espace urbain


Pas assez de voies pour cyclistes sur les routes de Toronto ? Qu’à cela ne tienne, les membres d’UrbanRepair Squad empoignent leurs pots de peinture et vont eux-mêmes dessiner des pistes cyclables sur le bitume. Fissures et trous menacent les deux-roues ? Des « Oof ! »et « Thonk ! » apparaissent, peints en rose fluo sur la chaussée. Ces pothole onomatopoeia (« onomatopées pour nids-de-poule ») anticipent les sons que les bécanes des cyclistes et cyclomotoristes pourraient produire au contact de ces obstacles urbains. Ils alertent aussi les services d’entretien de l’état de décrépitude dans lequel sont laissées les routes. Urban Repair Squad, comme d’autres adeptes du « Do it yourself urban design », poussent ainsi les graffitis au-delà de la simple performance artistique : ils s’en prennent à un domaine jusqu’alors laissé aux mains des bureaucrates et améliorent eux-mêmes l’environnement urbain.
Et tout y passe : à Los Angeles, Eco Village redessine les intersections routières pour les rendre plus sûres et agréables, les agrémentant de passages piétons, de bancs et d’arbres. Les militants américains de City Repair, à Portland, délogent quant à eux les plaques de bitume inutiles afin d’étendre l’espace disponible pour des jardins communautaires ! — via Terra Eco

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